Tout commence par un prologue superflu, qui va orienter le film dans une mauvaise direction: on s'attend à une variation sur The graduate, de Mike Nichols, puisque le prologue nous raconte comment à Pasadena dans les années 60, une affaire de coucheries entre une dame de la bonne société et un camarade de sa fille aurait influencé l'auteur du futur best-seller de Charles Webb, lui-même un camarade de lycée des deux jeunes... Et la fille aurait ensuite fui avec le jeune homme, pour un dernier week-end de folie, peu de temps avant de se marier... avec un autre. Ouf!
Mais l'histoire ne commence vraiment qu'en 1997, lorsque Sarah (Jennifer Aniston), le produit du mariage en question, revient à Pasadena pour le mariage de sa soeur, en compagnie de son petit ami Jeff (Mark Ruffalo). Elle a des doutes sur l'opportunité de se marier avec ce dernier, doutes qu'elle n'a pas encore exprimés de façon définitive, mais elle pense trouver dans le mariage de sa soeur des réponses à ses interrogations...
Elle va surtout, au contraire, trouver de plus embarrassantes interrogations: elle apprend l'histoire du prologue, que nous conaissons déjà, et commence à se demander si elle est bien la fille de son père, ou...
C'est, en dépit du côté délirant de ce qui précède, d'une grande sagesse. Le défaut de tous les films de Reiner depuis belle lurette, en fait: il assure le strict minimum, fait bien son travail, mais ne va pas plus loin. les acteurs sot parfois bons (Aniston), très bons, (Richard Jenkins, en père apparemment dépassé par les événements), voire excellents (Kevin Costner en incorrigible séducteur, Shirley McLaine en grand-mère politiquement incorrecte), mais il n'y a pas là de quoi se relever la nuit...