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4 avril 2017 2 04 /04 /avril /2017 21:26

Tournés simultanément en Floride par un Griffith désireux sans doute de retrouver ses années Biograph, lorsqu’avec une équipe soudée il tournait un film par semaine, The idol dancer et The love flower font partie d’un pan totalement abandonné et oublié de l’histoire, tant de Griffith que de celle du cinéma. L’impression générale est qu’il n’y a au mieux rien à en dire, contrairement aux grandes épopées (Intolerance), et contrairement aussi aux grands mélos (Broken blossoms) ou aux petits films familiaux (True heart Susie). De fait, ce sont de purs petits films de genre, sans aucune autre ambition affichée. Sur Idol dancer, on ne va pas cacher longtemps que c’est un film totalement inintéressant.

The idol dancer se passe sur une île. Le révérend Blythe est un missionnaire natif du New Hampshire, dont le neveu neveu Walter Kincaid quitte la Nouvelle Angleterre pour demeurer auprès de lui, espérant que le climat local va améliorer ses problèmes de santé. Il tombe amoureux de la jeune sauvageonne Mary mais celle-ci a des vues sur un vagabond, Dan McGuire, aux idées nihilistes bien arrêtées. Walter, quant à lui, est plutôt enclin au puritanisme et à la probité. Mais lorsqu’il tombe malade, Mary se rapproche de lui afin d’aider sa guérison, et elle se rapproche aussi du Christianisme.

Walter Kincaid, c’est Creighton Hale, dans le premier d’une série de rôles de nigauds cosmiques, le plus célèbre restant son « professeur » dans Way down east. Mais on le verra aussi chez Borzage (The circle), ou encore Paul Leni (The cat and the canary). Dan est interprété par Richard Barthelmess, l’un des rares points communs entre les deux films ; Sinon, la jeune Clarine Seymour interprète Mary, qui sera son unique rôle de premier plan avant son décès prématuré. On le voit à la lecture du synopsis, on est dans le délire vaguement Chrétien, même si cette tendance au prêchi-prêcha n’est qu’une façade : ce qui compte pour Griffith, c’est de permettre à Clarine Seymour de faire tourner les têtes en agitant son popotin, et éventuellement d’agiter pour sa part son habituel chiffon rouge raciste, en représentant d’abominables indigènes dont la bêtise et la cruauté, sans parler de leur sensualité bestiale, nous rappelle ce que vaut vraiment la tolérance façon Griffith…

L’histoire est indigente, le final habituel en forme de maison assiégée totalement irritant (et traité par-dessus la jambe), et Clarine Seymour est nulle.

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Published by François Massarelli - dans Muet David Wark Griffith 1920 *