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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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28 juin 2017 3 28 /06 /juin /2017 16:42

La belle Daoulah (France Dhélia), princesse et sultane, est convoitée par bien des gens... Son père le sultan Mahmoud (Albert Bras) souhaite la marier à un beau parti, mais la jeune femme est intraitable: elle aime, en secret, un pêcheur qu'elle a rencontré dans des circonstances mystérieuses... De son côté, l'affreux sultan Malik (Paul Vermoyal), un homme cruel, fourbe, capricieux, cherche une femme parfaite, pour "égayer ses nuits", vous voyez le genre. Il attend ses hommes, qu'il a envoyés aux quatre coins du monde pour la chercher, et pour tuer le temps, menace toute sa cour de décapitation. Un de ses hommes, Kadjar (Gaston Modot), a vu Daoulah et il sait qu'elle plaira à son maître. Enfin, le prince Mourad (Sylvio de Pedrelli), un héritier d'une autre famille, se languit: il ne trouve plus goût à la vie depuis la nuit magique durant laquelle, déguisé en pêcheur, il avait rencontré une mystérieuse jeune femme...

Il faut croire qu'en cette fin des années 10 (même si le film a attendu trois ans pour sortir, tout revêtu de couleurs, appliquées au pochoir par des petites mains), l'orientalisme est à la mode. Car sinon, je ne vois pas la moindre motivation pour sortir ce film, sans autre intérêt que de nous montrer le mauvais goût à l'oeuvre, dans un film dont on se demande bien pourquoi il a fallu se mettre à deux pour le mettre en scène, car il me semble totalement dépourvu de capitaine. Il fallait juste quelqu'un pour déplacer la caméra, pas plus...

Tant qu'on est à râler, remarquez, autant y aller: le film est effectivement typique de cette manie contemporaine (Voir le diptyque The Sheik/The son of the sheik, avec Rudolf Valentino) de montrer l'orient comme le royaume du sadisme, de la lascivité et des tortures en tout genre, et France Dhélia, comme du reste la plupart des artistes, en fait souvent les frais: il y aurait matière à étudier la thématique du viol dans ces étranges mélos mal foutus, parce qu'il semble bien qu'à une ou deux exceptions près, ce soit l'unique expression de la sexualité.

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Published by François Massarelli - dans Muet 1919