On prend les mêmes, etc etc etc. L'agent Jay (Will Smith peine à se trouver un partenaire digne de ce nom, alors quand une affaire d'alien venu de très loin pour mettre la pagaille, suite à un ancien dossier qui impliquait le fameux Kay (Tommy Lee Jones), rangé des voitures, il se fait un plaisir d'aller récupérer son copain qui végète à la poste... Et donc c'est reparti.
Deux façons de voir le film: Premièrement, c'est une suite qui ne s'imposait en rien, se contente de fournir quelques variations sur le sujet et sur la forme, et prolonge un peu le plaisir pris au premier film en fournissant quelques gags supplémentaires.
Deuxièmement: après l'échec de Wild wild west, un projet dans lequel Sonnenfeld avait mis beaucoup de lui-même, il lui fallait vraiment retrouver une certaine santé en redevenant une valeur sure au box-office... Donc le film était motivé de toute façon par la nécessité impérieuse de faire revenir le public dans les salles! Du coup, toute invention scénaristique en était bannie par avance. C'est ce qui fait, mais oui, l'intérêt du film: il est du début à la fin intéressant pour la forme, la façon dont Sonnenfeld, mais aussi Smith et Jones jouent sur le rythme, le cadrage bien entendu, sur l'attendu et l'inattendu. Il profite aussi pour recycler des acteurs de Big Trouble, notamment Johnny Knoxville ou Patrick Warburton, et accessoirement un peu de l'ambiance bricolo qui avait régné sur ce film, qui allait sortir. Comme on le sait depuis, à la fin du tournage de ce deuxième Men In Black, le 11 septembre 2001 a décidé que la sortie de Big Trouble ne pouvait se faire que dans la discrétion (Le film contait une rocambolesque histoire d'avion et de bombe...), et donc avant la sortie de MIIB, Barry Sonnenfeld était désormais responsable de deux flops monumentaux. C'est dommage, car à partir de là, sa carrière était flinguée.