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21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 16:58

L'étape souvent la plus difficile dans le monde du cinéma d'après la chute des studios, c'est probablement le deuxième film. A plus forte raison quand le premier a eu un certain retentissement, et c'était vraiment le cas pour Sex, lies and videotape! Soderbergh a choisi d'en prendre le contre-pied en rendant hommage à Kafka et à une certaine idée du cinéma Allemand. C'est un naufrage...

Tout de suite je vais le dire parce que ça m'énerve au plus haut point: chez certains critiques, en fait la majorité d'entre eux, le raccourci est de mise pour tout ce qui est tellement loin de nous qu'on fait confiance aux braves gens du public pour ne pas s'en approcher: et du coup c'est tout le cinéma Allemand voire Germanique d'avant Hitler qui devient "expressionniste"... Allez voir les critiques de ce film sur internet, ça ne loupera pas: "hommage au cinéma expressionniste"! Mais bon... Soderbergh sait que Kafka n'était pas qu'un gratte-papier qui avait essayé de transcender sa vie en écrivant, il était aussi un fou de cinéma, et a beaucoup écrit à ce sujet. L'idée derrière ce film, c'était donc de montrer un Kafka qui aurait vécu des aventures étrange, et de le montrer dans un noir et blanc nocturne et poisseux comme dans un film d'horreur à l'ancienne.

Il faut beaucoup de courage pour s'accrocher à cette intrigue vaseuse de fonctionnaires qui disparaissent, capturé par un certain Dr Murnau (Sic) qui les trépane parce qu'ils en savent trop sur l'organisation secrète qui contrôle la ville de Prague... Sans rire. Quoique... Le film est aussi sensé être une comédie.

Alors Soderbergh pousse Jeremy Irons (Kafka) à accomplir quelques molles cascades, et son personnage n'a rien pour qu'on ait envie de le suivre non plus. le mystère est mou, le suspense étiolé, et l'idée de passer, le temps d'une bobine, du noir et blanc à la couleur, ne donne rien de bien extravagant? C'est un ratage, le public n'a d'ailleurs pas suivi... On ne se demande pas pourquoi.

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Published by François Massarelli - dans Steven Soderbergh