
A-t-on besoin d'un autre King Kong?
Je ne vais pas répondre à cette question parce que la réponse est évidente. D'ailleurs, on n'a besoin d'aucun film, théoriquement... Bon, donc un film n'est qu'une façon de provoquer ou solliciter les émotions avec des images qui bougent, donc ce deuxième King Kong est aussi légitime que Le gendarme et les gendarmettes, ou Citizen Kane. Après tout...
Maintenant est-il bon, en soi?
Ca c'est une autre paire de manches. Cette grosse production de Dino de Laurentiis a ses moments, ses charmes: le choix de tourner sur une île, avec des décors qui en imposent... Un parti-pris de privilégier le jeu sur la marionnette, avec un acteur en costume pour jouer Kong, complété par des effets optiques pas trop miteux... une envie de remettre les pendules à l'heure vis-à-vis des préjugés raciaux et culturels du premier film (Mais ceux -ci sont répétés dans la séquence qui introduit la population indigène)... Jeff Bridges mouille sa chemise, et Jessica Lange enlève la sienne...
Disons que ce petit film kitsch fera les délices éventuels d'un samedi après-midi pluvieux, si on n'est pas trop regardant. Voilà.