
Un couple se déchire... Monsieur a eu la preuve des infidélités de madame, et sans aucun temps de réflexion il la chasse, devant leur fille. Celle-ci n'est pas au bout de ses peines: elle va assister, lors des séances du procès en divorce, à de pénibles moments, son père de décolérant pas. Et surtout, on ne la laisse pas s'approcher de sa maman... Quelques temps après la petite tombe malade, et rien ne pourra faire qu'elle aille mieux, si ce n'est... la présence de sa maman.
Entre prises de vues en studio, avec toiles peintes et décors en carton, et tournage dans la rue, sur le vif, ce film assez court (une demie-bobine) ressemble à une compilation des us et coutumes du mélodrame façon Pathé. Un sujet populaire et tire-larmes, vu du point de vue de la petite fille, mais aussi un metteur en scène qui joue sur l'économie: le procès est traité en un plan, parfaitement divisé en deux parties distinctes: le père triomphant à gauche, ma mère effondrée à droite. La seule qui fasse, ou tente de faire la jonction entre les deux parties est bien sur la petite... On notera sinon, encore une pierre dans le jardin de Gaumont: une religieuse qui veille la petite fille a pour instruction d'empêcher la mère de venir voir sa fille, elle va s'exécuter à la lettre...