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9 juillet 2017 7 09 /07 /juillet /2017 16:30

Herbert George Wells avait des intentions derrière ses romans de science-fiction, la première étant de véhiculer des idées qu'on qualifiait de progressiste à l'époque, socialistes ou sociales, c'est selon. Le roman dont est tiré ce film était son deuxième après le célèbre The time machine... Et c'est bien sur, à sa façon, un classique: pas autant pourtant que d'autres oeuvres, ou même que d'autres livres adaptés par les gens de Universal avant: Dracula, Frankenstein en particulier... Mais ceux-là viennent décidément d'une autre planète.

Ce qu'on peut dire sans conteste du metteur en scène James Whale, ci-devant réalisateur de Frankenstein, ainsi que d'une excellente première adaptation de Waterloo Bridge la même année, et qui avait commencé à explorer les arrière-boutiques du genre fantastique avec The old dark house en 1932. Pour cette adaptation de Wells, il semble prolonger le ton de ce dernier film.

Et bien sur, il a fallu choisir un acteur qui allait jouer sans être vu, ou presque. Claude Rains avait une voix qui se prêtait de façon splendide à l'exercice, et comme on le sait, au vu de l'impressionnante carrière du monsieur, ça ne lui a pas porté préjudice, finalement... Il y est donc Jack Griffin, assistant d'un scientifique, qui s'est senti pousser des ailes et a fini par explorer tout seul dans son coin, à l'insu de son employeur, des voies dangereuses... Il est devenu invisible, mais aussi, par la même occasion, fou. Et avant la fin du film, il deviendra homicide, avec un certain nombre de victimes au compteur (Dont un train entier...). Gloria Stuart, déjà vue dans The old dark house, revient jouer les fiancées éplorées, mais elle n'a plus qu'à s'y faire; depuis qu'il a exploré la liberté absolue, Jack Griffin n'est plus intéressé par elle...

On sent comme tout un matériau de contrebande glissé là avec une joie sans mélange par ce brave James Whale, qui se sentait pousser des ailes avec le succès de ses petits films fantastiques, et se permettait de plus en plus d'humour. Jack Griffin, plus qu'un scientifique devenu foi, est un sale gamin qui a découvert le jouet ultime et s'y abandonne. On a fait grand cas des effets spéciaux particulièrement réussis du film, à juste titre, mais ce qui me frappe plutôt, c'est le ton de provocation à la révolte représenté par le parcours de Griffin qui ressort le plus clairement! Bref, cet Invisible man de James Whale prêche plutôt la liberté absolue, et le fait par la disparition et l'absence... 

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Published by François Massarelli - dans James Whale Pre-code