
Pas besoin de trop y réfléchir: le titre de ce film nous dit assez clairement qu'il y sera question de sport... Plus précisément d'équitation. Laurel y est un jockey Anglais, la star de son employeur (James Finlayson). Pour participer à une compétition qui mettra le cheval Paprika aux prises avec Zeb, l'étoile montante du sport équestre, Donawho-Laurel doit s'entraîner, et se tenir à un régime très strict. Puis la deuxième bobine est consacrée à la course proprement dite...
Ce film est-il la parodie d'un genre, ou d'un film précis? Il m'est impossible de le dire, mais les autres films de la série de Stan Laurel Comedies produites par Roach en 1923 et 1924 sont généralement orientées vers une oeuvre. Probablement le film visé, n'a-t-il laissé aucune trace. Mais il y avait effectivement des films qui s'intéressaient à l'équitation: Ford, par exemple, en a tourné deux à la Fox (Kentucky pride et The Shamrock Handicap)...
Il n'y a pas de quoi se relever la nuit, mais les fans de Stan Laurel retrouveront cet esprit farceur, ce refus de s'interdire un gag, même idiot, et cet esprit de corps dont fait preuve l'équipe du film, la même dans tous ces courts métrages: Finlayson, Rowe, la jeune Ena Gregory... Ils sont tous là. Et Zeb Vs Paprika possède un atout inattendu, probablement imprévu: à un moment, Laurel mis au régime malgré lui se déguise en marmiton pour pouvoir manger à sa guise. Il va donc se grimer, en se dessinant une moustache et... c'est troublant: il devient Chaplin. Même moustache, presque le même regard, et même propension à roter comme un malpropre quand il finit sa volaille. Quand il éclate de rire, il ne fait plus du tout illusion, mais... un reste de chez Karno? C'est en tout cas très troublant...