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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 18:46

Le titre (Affligeant, mais tellement classique) nous l'indique: après la Bretagne (Le Monocle noir, 1962), et la Corse (L'oeil du Monocle, 1963), Georges Lautner emporte ses troupes vers Hong-Kong et Macao, et les extérieurs ne trompent pas: c'est de l'authentique.

Ce troisième et dernier film de la série n'en finit pas de s'éloigner encore plus du raisonnable, mais on reste une fois de plus le postérieur entre non pas deux, mais trois chaises: une intrigue due au "Colonel" Rémy, et aussi incompréhensible (Et inutile, du reste) que les précédentes; un personnage joué par un acteur excentrique qui profite de toutes les occasions de faire l'andouille (Tout en restant froidement impassible), et est furieusement contagieux, entraînant dans son sillage non seulement Robert Dalban, mais aussi Marcel Dalio et même Barbara Steele, qui versent eux aussi dans la rigolade et e grand n'importe quoi; et enfin, les envies d'un metteur en scène qui a envie de s'amuser avec la caméra, et ne perd pas une occasion d'égratigner la logique et les codes: Meurisse en gros plan s'adresse directement à la caméra pour souligner l'improbabilité d'une tuerie baroque à laquelle il vient de se livrer, un dîner drogué vire à une sorte de ballet tiré d'un West Side Story Chinois et psychédélique et Meurisse, Dalban et Dalio chantent un "J'irai revoir ma Normandie" sur une scène Chinoise, dans une scène qui poussera quand même plus d'un spectateur à se gratter l'occiput d'un index songeur...

C'est que si Lautner saute en marche dans le train des productions exotiques d'espionnage en se rendant à l'autre bout du monde (Il en ramène de nombreuses vues documentaires dans les rues, qu'il a intégrées au montage), s'il s'amuse avec son intrigue et avec ses personnages, se payant d'ailleurs le luxe de nous offrir une apparition inattendue de Lino Ventura (En écho à celle de Meurisse dans Les Tontons Flingueurs), il n'en reste pas moins qu'il devait quand même en avoir un peu marre de son Commandant Dromard, de ses intrigues à la mord-moi-le-monocle concoctées par un Colonel Rémy à la manque, et il devait rêver de passer à des films qui lui permettraient de se lâcher, mais vraiment. Soit, dans l'ordre, Les Barbouzes, puis Ne nous fâchons pas... Grâce au succès des Tontons Flingueurs et de son association miraculeuse avec Michel Audiard, il pouvait y aller...

Dont acte.

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Published by François Massarelli - dans Comédie Georges Lautner