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21 octobre 2017 6 21 /10 /octobre /2017 19:02

Ernest, un camelot (Jim Gerald) arive dans un lieu à l'écart de tout, dans une petite localité Russe. Parmi les gens qui sont là, il a la surprise de découvrir un Français (Lucien Muratore), doté d'une voix de ténor, et qui est complètement amnésique... Il le ramène à Paris afin d'exploiter son talent. Mais à Paris, justement, on commence à entendre parler, et à entendre tout court, ce "chanteur inconnu", qui rappelle vaguement quelqu'un, mais qui?

Probable qu'Hélène Corbigny (Simone Cerdan) a la solution: dix années auparavant, son premier mari Claude Ferval s'est noyé durant une croisière, mais son corps n'a jamais été retrouvé. Mariée à un ami commun du couple, elle n'a pas l'air d'être très heureuse, d'autant que son nouveau mari ne supporte pas qu'elle ait la moindre nostalgie de ce passé...

On peut compter sur la jolie Pierrette (Simone Simon) pour fouiller un peu les journaux anciens et faire le lien entre le chanteur disparu et le chanteur retrouvé. Mais a-t-il disparu par accident, ou... à cause d'une tentative de meurtre?

Avec un sujet pareil, on peut au moins compter sur le film pour ne pas laisser indifférent! Solide routier du muet, Tourjansky ne s'encombre ni de logique, ni de scènes inutiles. Et il a la redoutable tâche d'illustrer un scénario de Decoin, Clouzot... et Diamant-Berger! Un scénario sans queue ni tête, aussi délirant que la tentative de résumé qui précède pouvait vous l'indiquer. Alors pour voir un film comme celui-ci, il ne fait avoir peur ni des trous (il y en a partout!), ni du jeu erratique (Gerald) ni d'un déséquilibre entre un bon rôle et un jeu catastrophique (Gerald et Simone Simon!), ni du ténor qui franchement ne casse rien, ni surtout des scories d'époque: Simone Cerdan est nulle, les dialogues sont parfois improvisés à coup de 'mon vieux', et il y a un sale type qui est une caricature dégueulasse de juif comme les nazis ne tarderont pas à en faire partout. 

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Published by François Massarelli - dans Henri-Georges Clouzot