
Un homme rencontre une femme, à LA, et c'est immédiat: le coup de foudre, quoi. Ils sont jeunes, ils sont raisonnablement beaux, et tout va bien ou tout ira bien, sauf que leur rendez-vous décisif est gâché: monsieur (Anthony Edwards) doit passer prendre madame (Mare Winningham) à la sortie de son travail, et ensuite elle promet monts et merveilles, et pas du genre qu'on fait en public. C'est l'amour fou, mais... Monsieur fait une sieste et se réveille trop tard, elle rentre chez elle en pleurs, et il doit la contacter par tous les moyens. Par hasard, il décroche un téléphone qui sonne et apprend que la fin du monde est enclenchée, et qu'une pluie de missiles est en route vers Los Angeles. Il lui faut donc ne pas paniquer, prévenir la jeune femme, et fuir avec elle. Sauf que rien n'est facile dans un tel programme...
"Film miraculé", nous dit-on, suite à un message posté sur Facebook par Joe Dante, qui criait au chef d'oeuvre. Ressorti, restauré, on peut de nouveau voir ce film oublié... et rester perplexe. Oui, l'ide est bonne, et l'insistance pour faire d'Anthony Edwards (Un vrai monsieur-tout-le-monde, du coup) une sorte de prophète que personne n'écoute finit par agacer. Tout comme le jeu survolté de tous ces acteurs, qui eux croient à leur situation, mais ce n'est pas forcément le cas des spectateurs. L'ironie de cette ville dans laquelle finalement tout le monde ne roule que pour lui-même tombe souvent à plat, vous savez pourquoi?
...La date: 1989. Ses costumes à épaulettes, ses cravates moches, ses coiffures "mulet", son body-building, la musique écoeurante de Tangerine Dream... Miracle mile est arrivé au mauvais moment. Vraiment.