
Porky a une petite entreprise de déménagement, et une dame qui en a vraiment besoin fait appel à lui: sa maison est sur une falaise attaquée par une mer déchaînée, et qui menace de s'écrouler. Elle voudrait donc sauver ce qui est sauvable... Porky et ses employés (dont l'autruche aperçue dans Porky's pet) passent à l'action avec, disons, plus ou moins de bonheur...
Etrange impression que ce film nous donne. C'est le tout dernier réalisé pour la Warner par Jack King, reparti chez Disney sans avoir convaincu, et il souffre de quelques scories: l'incapacité à faire le deuil de sa maison mère, ce qui se traduit ici par l'apparition d'un personnage qui n'est rien d'autre qu'un plagiat, en l'occurrence la vache Clarabelle qu'on apercevait souvent à l'époque dans l'univers rural de Mickey Mouse, est un exemple typique. Après, on peut quand même trouver que par rapport aux films bien construits et à l'animation soignée de Tex Avery et Frank Tashlin, celui-ci a presque l'air d'avoir été bâclé, ses décors jetés n'importe comment sur la papier, et son animation cochonnée (Sans jeu de mots)...
Et pourtant il a au moins un avantage sur la plupart de ses six prédécesseurs: le rythme. King a enfin pris acte du fait que les dessins animés de la série Looney Tunes sont là pour que ça bouge! Et ça n'arrête pas, sauf pour un personnage de singe, qui je le suppose hélas, c'est dans l'air du temps, est supposé être un démarquage d'un Afro-Américain. Un gag de saison, oui. Mais qui reste aussi impardonnable que mauvais.