Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 14:31

Will Rogers a eu deux carrières au cinéma, finalement: une première tentative à l'époque du muet, qui s'est finalement soldé par un échec de ses longs métrages, qu'il avait commis l'erreur de vouloir produire lui-même, et la courte mais glorieuse période durant laquelle, le cinéma devenu parlant, l'acteur chéri de l'Amérique s'est totalement réconcilié avec le grand public en tournant dans des films de Henry King, Frank Borzage et bien sûr John Ford. Ce film de trois bobines (une curiosité en soi) est donc situé à la toute fin de la première lorsque Rogers ayant essuyé une banqueroute sévère après ses tentatives de production, a trouvé refuge chez Hal Roach.

Il y incarne Jubilo, un vagabond qui, selon la tradition des histoires des années 20, cherche à la fois la fortune et la planque, en voyageant sous les trains. Une habitude prise par tellement de monde, que dans un petit patelin de Californie, le shérif Noah Young  a décidé de tout faire pour débusquer et arrêter les gens qui s'y risquent. Si dans un premier temps Jubilo tente d'échapper à la loi, il se ravise, car il a entendu parler du fait qu'à la prison locale, on allait servir un plantureux repas au nom de Thanksgiving... Mais pour des raisons qui sont difficiles à expliquer, à moins, il est difficile de se faire arrêter quand on en a le besoin...

Trois bobines, soit ici 27 minutes dans ce qui est une version intégrale de l'un des premiers courts métrages de Will Rogers pour Roach: je le disais plus haut, c'est une curiosité, car le studio se risquait peu à réaliser des moyens métrages, préférant soit des courts de une à deux bobines, le gros de la production, soit des longs métrages de six à sept. mais trois bobines, c'est soit trop long, soit pas assez... Un problème que n'a pas ce film, qui a l'avantage de laisse les personnages vivre leur aventure jusqu'au bout, et surtout de laisser Will Rogers, qui ne pouvait pas travailler dans la folie hystérique, prendre son temps. Quant à Charley Chase, le metteur en scène de ce film (signé sous son vrai nom), il a su fournir le cadre parfait pour le film, très soigné, et particulièrement bien interprété, par la fine fleur de chez Roach.

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Muet Comédie 1923 *