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12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 08:30

Le titre, pour commencer...

Justifié de façon un peu balourde par la structure, ce film qui nous annonce plus ou moins une descente onirique, façon Alice, d'une hypothétique jeune femme au pays des merveilles des sens, est finalement mensonger: c'est plutôt un voyage lourdingue dans le dédale de coïncidences tirées des pires romans de gare.

Bien sûr, certains metteurs en scène sont passés maîtres dans l'art de sublimer, par leur science du mélodrame, les dites coïncidences tirées des pires romans de gare. Je pense en particulier à un grand réalisateur, justement originaire du même pays que Medem. Mais on en est loin...

Car pour bien faire comme Pedro, il faut aimer comme Pedro, et je n'ai pas l'impression, mais alors pas du tout, que Medem aime Lucia (Paz Vega), dont il fait finalement une midinette un peu dépassée par les événements, et dont la découverte de la sensualité passe un peu par l'incroyable audace... de faire un strip-tease à son compagnon: on tremble.

Non, dans cette histoire de chassés-croisés sentimentaux, où l'on se perd tant que je ne vais pas me lancer dans un résumé, c'est le n'importe quoi qui l'emporte: mystico-adultérin, hasardo-policier, et souvent d'un ridicule absolu, avec de grandes actrices gâchées: Najwa Nimri, Helena Anaya surtout; cette dernière a une scène bouleversante vers la fin, gâchée par le fait qu'au fond aucun des protagonistes qui l'entourent ne comprennent son tourment. Pour le reste, ce film qui joue un peu trop au jeu de "et ça, tu l'as déjà vu dans un film autre que du porno?" est long, ennuyeux et franchement raté.

Et l'idée de placer la clé du film dans un trou creusé à deux pas d'un phare, est un symbole de la plus grande stupidité.

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Published by François Massarelli - dans Navets Zizi panpan