
Max Linder se marie... Et il y gagne puisque il ramène non pas une mais deux femmes chez lui: la présence envahissante de la belle-mère se fait en réalité sentir dès la nuit de noces, dont elle gâche l'intimité en venant littéralement pleurer dans les appartements de sa fille... empêchant le couple de faire un certain nombre de découvertes cruciales. Puis elle s'installe, avant de participer, bien sûr, au voyage de noces à Chamonix...
Le film est confondu de manière systématique avec un court métrage du même titre, tourné par Lucien Nonguet en 1911. Mais d'une part le style en est plus moderne, et surtout le film est typique de la production permanente de Linder, qui voyageait en compagnie d'acteurs et d'une équipe afin de tourner des films dans les lieux qu'il visitait... Une habitude qui le mènera jusque dans l'arène! Mais aussi un moyen de prendre définitivement le contrôle de ses films, tout en fournissant beaucoup de pellicule à Pathé.
Mais ça a un effet négatif sur la dimension artistique, cette fois, car en faisant de la sorte il lui arrivait de tourner un peu tout et n'importe quoi: ainsi cette oeuvre de deux bobines, qui totalise 28 minutes, un fait assez rare chez l'acteur/metteur en scène, est un peu un prétexte pour une série de gags répétitifs dans la neige, qui bénéficient au moins de la beauté des paysages... Mais c'est un peu tout.