
Un copain a un accident, mais la joyeuse bande d'amis qui se préparait à partir en vacances ensemble, ne changent pas de plan. Ils laissent leur copain à Paris, à l'hôpital, et partent sur le bassin d'Arcachon, chez l'un d'entre eux. Et bien sûr, bien sûr, ça va être la foire à la révélation...
Evacuons tout de suite les qualités du film, car il en a: certains numéros d'acteurs, certains appariements intéressants, Laurent Laffite qui se tire d'un personnage qui aurait du être une tête à claques, mais ne l'est pas, et quelques gags drôles, ainsi que quelques ruptures de ton intéressantes... Par contre, les défauts sont là et bien là: cette tendance du cinéma Français à ne pouvoir exister que dans le conflit et la description maladive de la médiocrité humaine, la conception toute masculine du numéro d'acteur, aussi: Canet fait bien attention à montrer tout ça du point de vue d'un homme. Donc on a les soucis de Gilles Lellouche, de Laurent Laffite, de François Cluzet et de Benoît Magimel pendant que Jean Dujardin souffre seul sur son lit d'hôpital...
Et puis c'est trop long, d'ailleurs. Comme je prêche probablement dans le désert, à pérorer contre ce petit film sympathique mais mal abouti, avec ses personnages féminins vaguement sacrifiés, qu'on a tendance à nous présenter comme un film symbole d'une génération, je vais aussi considérer que j'ai moi-même été trop long, et m'arrêter là.