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1 juillet 2019 1 01 /07 /juillet /2019 18:33

Le remake de The mystery of the wax museum, l'un des films les plus mémorables de la période pre-code de Michael Curtiz, est pour moi une grande réussite, mais reste fermement dans la catégorie "plaisirs coupables"... Un remake qui se devait d'ajouter à sa panoplie "toute belle toute nouvelle" un gimmick digne de ce nom, puisque l'original était déjà à sa façon un précurseur, avec l'utilisation baroque du Technicolor 2 bandes, qui continuait à être relativement peu répandu depuis son introduction dans les années 1920. Le plus produit, ici, c'est la 3D... vous savez, celle avec les lunettes de couleur bleue et rouge...

L'intrigue est sinon rigoureusement la même, en tout cas très proche. Exit le bond en avant d'une vingtaine d'année, ici, le film commence et se termine à New York, vers 1900. Un artiste passionné a créé de toutes pièces un musée de cire mais son partenaire qui ne trouve pas l'affaire rentable brûle la maison. Le sculpteur en réchappe, mais il est désormais empêché d'utiliser ses mains pour sculpter ses statues, et en prime il est devenu fou. Après une série de morts violentes assorties de mystérieuses disparitions de cadavres, il ouvre un nouveau musée de cire, désormais entièrement dévolu aux reconstitutions choquantes...

La mise en scène de ce classique est d'une intelligence et d'une efficacité remarquable, et on ne peut qu'applaudir le don de De Toth, qui a mis en scène ce film en relief alors qu'il était borgne. Peu importe, car le relief ici est surtout un truc utilisé pour faire venir le spectateur. C'est un petit film d'horreur sans temps mort, avec ses clins d'yeux en cascade aux moeurs d'une autre époque, et la façon dont il se nourrit du premier film, dont le découpage a servi de modèle, est étonnante. C'est un tribut au film de Curtiz! Certaines des idées les plus frappantes de Curtiz sont ici extrapolées, je pense en particulier à une séquence extraordinaire, durant laquelle les statues de cire fondent sous l'effet des flammes. C'est plus que troublant. 

Comme notre guide dans ce musée sordide n'est autre que Vincent Price, il nous convainc sans aucun effort de sa folie homicide rien qu'en faisant résonner son étrange voix. Il est sans doute un peu trop dingo pour rendre son personnage de fou furieux totalement crédible, mais je pense que ça fait partie du charme de ce film... Totalement distrayant!

Maintenant, il me semble qu'un film d'horreur récent est sorti sous ce titre. Me drapant avec outrance d'une cape pourpre, je décide donc de le mépriser et de ne jamais le voir...

 

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Published by François Massarelli - dans Hiiiiiiiiiiii!!