
Dès le départ on sent qu'il y a quelque chose de changé: ceci est le premier des Looney tunes à disposer du nouveau générique, tout en ligne, abstrait, coloré et bref... Et il n'y aura pas que ça qui change. Le film, co-signé par Maurice Noble, le décorateur préféré de Jones, aurait tout aussi bien pu être attribué à l'ingénieur du son Treg Brown, car comme le titre l'indique assez clairement, il y est question de son...
Il n'y a pas d'histoire, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de continuité. Le cartoon suit en effet un enchaînement de pensée, dans lequel tout tourne autour du son, de l'effet produit par le son, de l'association entre image et son, de la dissociation entre image et son, et de l'association d'idées qui naît d'un son... Tout un programme, dans lequel le générique devient d'ailleurs partie intégrante du film!
C'est intéressant, intrigant, et ça possède un point commun avec l'abominable Old Glory, réalisé en 1939 par Jones: ce n'est jamais vraiment drôle! Mais ce qui était un handicap de poids pour Old glory, tourne ici à l'avantage de ce bien curieux film, qui maintient notre attention quoi qu'il arrive.

