
Les deux enfants du titre, un garçon d'une dizaine d'années et une jeune adolescente presque femme, s'allient à un noble et son épouse qui ont eu par un marin qu'ils emploient que le Capitaine Grant, disparu en mer, serait toujours vivant: une bouteille a été trouvée, avec un message mystérieux dedans. Aidés d'un scientifique un peu excentrique, ils vont parcourir la Cordillère des Andes, l'Amérique du Nord, l'Australie et la Nouvelle-Zélande à la recherche du marin disparu...
En quatre bobines, les aventuriers imaginés par Jules Verne, sorte de panel idéal pour une aventure tous publics, et sans arrières-pensées, passent à la moulinette de toutes les péripéties, Jasset ne se privant pas d'un de ses péchés mignons, le suspense avec un train. Bien sûr, la vision de l'aventure un peu naïve, tout comme celle, odieuse, des Aborigènes, appartiennent à leur époque...
Ce film, qui est du autant à Jasset qu'au scénariste Michel Verne, le fils, illustre la façon de faire du cinéaste quand il se laissait aller à la fantaisie, sans passer par ses histoires de bandits internationaux. Ca bouge, ça part dans tous les sens et ça fait montre d'une vitalité cinématographique permanente, avec du suspense cela va sans dire. Le film, comme le roman, se résout dans un retournement des plus mélodramatiques, sans un gramme de crédibilité... Au moins il se finit bien!
Par contre c'est l'une des dernières oeuvres de Jasset, mort cette même année. Le film n'est sorti qu'en 1914, et est attribué à Jasset et l'acteur Henry Roussel, qui a très certainement pris le relais et fini le film à la place de son auteur d'origine.