
C'est une rareté, et elle ne manque pas d'intérêts: dans ce film, un chien qui cherche par tous les moyens à se protéger du froid, finit par trouver une cabane dans le bois, où il élit domicile... Il y est bien, jusqu'à ce que le propriétaire rentre... C'est Pepe le Putois, et il va s'employer à montrer qui est le maître...
Premier intérêt, donc, Davis reprend plus ou moins un personnage qui a été créé par Chuck Jones, et lui assigne d'emblée une nouvelle identité. Mais visuellement, graphiquement, c'est bien le même putois, et puis comme c'est un putois, il possède une petite odeur curieuse... D'où le titre, formé d'un jeu de mots aussi délicieusement révoltant que les autres courts de la série.
Deuxième intérêt, l'idée d'explorer la putoititude du personnage, qui est ici libéré de son occupation habituelle, la tentation obsessionnelle de la drague sur de pauvres animaux qui n'en demandent pas tant. Donc oui, il sent mauvais, et considère ça comme une arme...
Enfin, chez Jones, le personnage est profondément bavard, et c'est même assez hilarant. Celui-ci ne l'est pas, mais alors pas du tout. Le film est donc une succession de gags visuels, plutôt efficaces... Maintenant, si vous voulez mon avis, il est quand même inférieur en terme de charmes, aux efforts de Jones avec le personnage. Mais ça valait la peine d'être essayé. ...Et il y a toujours des scènes impayables et uniques en leur genre, dans tous les films du maverick Arthur Davis.
