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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 15:57

En 1962, les Looney tunes ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et rares sont les occasions de s'élever au-dessus de la médiocrité ambiante. La concurrence de la télévision, les tentatives de style angulaire, les restrictions budgétaires ont fait leur effet, et un à un les réalisateurs quittent le navire, les personnages arrivent au bout de leur course... Ceci est par exemple le dernier film mettant en vedette l'impayable putois Pepe le pew...

Rien, absolument rien ne vient perturber la course habituelle des événements, qui voient le mammifère romantique et siphonné s'enticher comme d'habitude d'une pauvre chatte maquillée accidentellement, qui n'a rien demandé à personne. Rien, si ce n'est que cette fois, la belle ayant un bon ami, notre obsédé sexuel à la petite odeur curieuse a un rival...

Mais ce qui me frappe, c'est à quel point dans ce dessin animé en fin de course, le dessin est laid, l'animation saccadée et mal foutue, et l'intérêt très relatif. Au moins, le film nous donne-t-il une petite préfiguration de ce que fera Joe Dante dans Looney Tunes back in action où Daffy Duck et Bugs Bunny traversent dans un beau moment de surréalisme les tableaux exposés du Louvre: ici, on découvre à la faveur d'une exhalaison pestilentielle un nouvel angle pour des oeuvres de Dali, Millet, Grant Wood et Degas. Et j'ai failli oublier qui a le dernier mot: on n'allait pas visiter le Louvre sans LA voir, non?

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Chuck Jones Animation