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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 18:27

Un chien vagabond se couche, le soir, et dit bonsoir à son compagnon: la puce Homer... celui-ci est le premier à se réveiller le lendemain, et il a devant lui un spectacle trop tentant pour résister: dans le pelage d'un chien qu'il aperçoit au loin, il a vu... une dame puce, totalement aguicheuse. Homer laisse donc un mot à son copain et monte à bord d'un bouledogue qui ne va pas voir les amours de deux puces sur son dos de très bon oeil...

Ca commence en douceur, et Avery multiplie les signes à la Disney en direction du public; Homer est après tout une puce présentable, et il est doté d'un gros nez et d'une bouille rigolote. L'amitié avec le chien est presque touchante, mais... on parle ici d'hygiène, de parasites, et par ailleurs de reproduction avec insistance. Le metteur en scène s'amuse avec le compositeur Scott Bradley, qui est à la fête puisque le film est largement dominé par des séquences non dialoguées... La complicité entre compositeur et réalisateur renvoie aux riches heures de la Warner avec Carl Stallings.

Avery est complètement dans son élément, livrant un film à la fois parfaitement drôle, et quand même bien transgressif. On pourrait énumérer les passages volontairement douteux, parmi lesquels on trouve une tentative de suicide multiple (pendaison, présence de deux armes de poing, et bombe, le tout en une seule fois), et la communication sans parole mais particulièrement claire de Homer qui explique où il était, avec qui, et ce qu'il a fait avec elle, à son copain... le tout en deux gestes magistraux.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery