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19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 14:21

Et si, tout bien considéré, ce Way out west était le meilleur long métrage de Laurel et Hardy? Connu, populaire, il regorge de moments de bonheur. Bien sûr, les coutures sont parfois apparentes, et la fin est expédiée, mais l'essentiel du film est plus que plaisant, bien plus qu'une bonne surprise, et se revoit toujours avec bonheur, comme beaucoup de leurs courts. on ne tranchera pas, et il me reste des films à revoir, ou même pour certains, à voir tout court, mais quand même... C'est tentant.

A nouveau, Roach confie symboliquement les rênes à Laurel d'une "Stan Laurel Production" dont le metteur en scène est le toujours fiable James Horne, et le film bénéficie d'une équipe de scénaristes dans lesquels les noms de Charley Rogers et de James Parrott nous font aborder un tel film avec confiance: on est en famille. L'intrigue connue de ce film a beau être d'abord et avant tout un pastiche d'un genre archi-codifié, cela n'empêche nullement nos deux (Anti-) héros d'y être vraiment à leur aise: deux hommes se rendent dans l'ouest pour exécuter la dernière volonté d'un homme, chercheur d'or; avant de mourir, il a trouvé un filon, et sa fille, la jeune et fragile Mary Roberts, doit en hériter. celle-ci est exploitée par un couple, lui patron d'un hôtel-saloon mal famé (Finlayson), elle chanteuse dans le saloon en question. Finlayson et sa dame vont tout faire bien sur pour mettre la mains sur le magot.

A partir de là, le film coule tout seul, sans aucun accroc, et les gags bien placés se succèdent, pas à un rythme d'enfer bien sur, on est toujours dans un Laurel et Hardy, donc cela prend son temps... Au passage, on sait que les digressions burlesques ont été la seule consolation des fans sur certains films, mais elles sont ici bien représentées, moins chargées toutefois dans la mesure ou elles n'ont pas la pesanteur abominable d'un film à soutenir. On ne peut pas ne pas mentionner les deux grands moments musicaux du film, "At the ball, that's all", durant lequel les deux compères dansent à nouveau ensemble, Hardy visité une fois de plus par la grâce, et le célèbre "Trail of the lonesome pine" durant lequel Laurel chante alternativement avec une voix de basse et une voix de soprano. D'autres passages désormais obligés s'intègrent sans problèmes à l'ensemble, notamment les nouveau gags physiques: Laurel et son pouce-briquet d'une part, et la scène au cours de laquelle la tète de Hardy, coincée dans le plancher, est soumises à d'atroces contorsions. Enfin, l'interaction avec Finlayson est ici à son maximum, l'acteur étant très présent. Que demander de plus???

Par ailleurs, si le film n'est pas, loin de là, la première parodie de western due aux grands du burlesque (En vrac, tous les autres y sont passés, de Stan Laurel en solo à Buster Keaton, en passant par Chase, Lloyd, et même Chaplin dans certaines séquences de The pilgrim), il est un peu anachronique, le western n'étant plus ou pas encore le genre roi qu'il est devenu depuis: Gold is where you find it, de Curtiz, sorti l'année suivante, puis Stagecoach de Ford, Destry rides again de George Marshall, Jesse James de Henry King et Dodge City de Curtiz (Tous en 1939) vont être parmi les films qui vont sortir le western de l'ornière des séries Z dans laquelle il était confiné depuis l'échec en 1930 de Billy the Kid (Vidor) et The big Trail (Walsh). Alors, coïncidence, ou... merci Laurel et Hardy?

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Western