Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 17:07

Entre les tracteurs des plaines agricoles soviétiques, et les cactus Mexicains, on oublie souvent que pour Eisenstein, son chef-opérateur Tisse et son assistant Alexandrov, il y a eu une escale Parisienne en quête vaine de films  faire... Sauf pour ces quelques vingt minutes, qui partagent avec Les mystères du château du dé (de Man Ray) et L'âge d'or (de Bunuel) l'honneur d'avoir été produit par le Vicomte de Noailles, authentique mécène et protecteur des arts et de l'avant-garde, certes, mais aussi aristocrate certifié, et donc vaguement un ennemi des masses populaires dont Eisenstein avait tant voulu être le chantre...

Ce qui en dit sans doute long sur le fait que le cinéaste, en cette aube des années 30, est prêt à passer à autre chose, tout en conservant son style. Quoique...

Ce film ne l'a pas motivé ni mobilisé, et beaucoup de commentateurs l'attribuent au seul Alexandrov. Pourtant Eisenstein s'y est un peu impliqué, dans le montage pour commencer, et ensuite parce qu'il cherchait à percer les secrets du cinéma sonore balbutiant. Pour le reste, cette méditation poétique de la campagne d'Ile-de-France pendant un hiver 29 qui s'apprête à devenir un printemps 30, bercée du chant d'une redoutable artiste lyrique et pianiste Russe, est d'un ennui que je ne qualifierai pas de mortel, pour la seule raison que j'y ai survécu.

...Au péril de ma vie.

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Eisenstein