
En 2013, donc, même si leur précédent long métrage Lucky Luke: tous à l'Ouest s'était avéré un échec public (et de façon incompréhensible si vous voulez mon avis), les studios Xilam de Marc Du Pontavice et Olivier Jean-Marie se sont lancés dans une nouvelle aventure pour le plus grand bien de l'humanité...
Car il y a pour moi un effort salutaire à vouloir conter les mésaventures du chat bleu aux prises avec les cafards punks Dee, Joey et Marky (les prénoms de trois des membres originaux des Ramones, on a sagement laissé de côté Johnny, le sale con Républicain et pro-NRA): une sorte de mission de tous les jours pour les employés du gag de chez Xilam. Parce que c'est drôle, inventif, et qu'on ne s'en lasse absolument pas.
Certes, un long métrage c'est une autre paire de manches... Mais disons que l'équipe a eu la sagesse de se couvrir en en faisant une anthologie, en trois épisodes très développés, un prologue, un épilogue et une séquence de transition, la seule à être entièrement en images de synthèse... Et donc, on revisite l'histoire du monde, depuis l'évolution vers la terre, l'âge de pierre (revisité selon Jean-Jacques Annaud), le moyen-âge (avec un grand nombre de références à Sleeping beauty, une preuve de goût) et enfin le tournant du XXe siècle à Londres, en compagnie de Sherlock Holmes...
La meilleure des trois parties à narration longue est la première, où on accumule les gags et où en quarante minutes on se tient à l'écart de toute lassitude... Mais on est surpris de voir qu'un héros aussi inepte qu'Oggy puisse fonctionner aussi bien dans des intrigues qui non seulement lui donnent le beau rôle, mais en prime lui permettent de vivre le grand amour!
Enfin, si l'animation, toute en nervosité contrôlée, est impeccable, je m'en voudrais de ne pas mentionner l'excellence de la bande-son de ce film sans aucun dialogue, qui est une merveille hilarante à elle toute seule...




