
Ce court métrage consacré, comme l'indique assez clairement son titre, au base-ball, fait partie des films qui sont sans doute plus intéressants pour le public Américain, dans la mesure où une large part est dépendante d'une certaine familiarité avec cette étrange manie de regarder des gens s'envoyer une balle dans la figure, habillés avec des casquettes moches (ce qui n'a rien de plus douteux que de regarder onze analphabètes milliardaires affronter onze autres analphabètes milliardaires, habillés d'un short ridicule, avec des coiffures d'une laideur à vomir, mais je digresse).
Cela étant dit, le film est drôle, reposant sur les extrapolations autour de figures imposées du sport, sur la répétition de gags, et sur la mise en relation littérale d'une expression imagée et de son application: bref, quand quelqu'un hurle "à mort l'arbitre", c'est suivi d'un coup de feu...
Et il y a une belle et flagrante application du principe de destruction de la barrière entre le personnage et la fiction, le fameux "quatrième mur", puisqu'un joueur se plaint que le film ait commencé trop tôt, sans qu'un générique n'ait détaillé le nom des artistes, et sans que le lion de la MGM n'ai rugi...