
C'est l'été, et dans la maison de M. Blomberg, il est de plus en plus difficile de faire la sieste, car les deux jeunes filles de la maison réclament une attention constante. Profitant d'un moment d'inattention de leur gouvernante, elles se rendent à la plage pour s'y baigner, mais elles rencontrent deux jeunes fils à papa, qui leur promettent de passer les prendre le soir même. Deux vagabonds à la recherche d'une bonne occasion ont entendu la conversation, et décident d'informer le père de la situation, afin de profiter du remue-ménage. Quand la police vient, à l'instigation du père, arrêter les deux jeunes hommes avant qu'ils ne s'introduisent dans la propriété, les deux clochards cambriolent la maison...
C'est familier, bien sûr, et on reconnaît dans ce film séminal de la collaboration entre Lauritzen et ses deux vedettes principales, comme un schéma qui sera copieusement réutilisé: une belle maison de vacances au bord de la mer du nord, un climat doux d'été, un père jaloux de la vertu de ses filles, et deux jeunes gens de très bonne famille, confrontés à deux vagabonds en roue libre... Sauf que ceux-ci (Carl Schenström et Aage Bendixen) sont assez franchement antipathiques. Et Aage Bendixen est loin d'être Harald Madsen! La formule méritait sans doute 'être encore raffinée, ce qui explique le goût de trop peu fourni par ce film.
Quant au duo, qui serait en place dans le film suivant de Lauritzen avec Schenström, il est évident pour qui en douterait que, si Schenström a toujours été le principal moteur de l'association (C'est lui, "Pat", "Doublepatte" ou "Fy", le premier des deux noms dans toutes les langues), il avait besoin d'un partenaire, certes, mais pas n'importe lequel. D'ailleurs, imagine-t-on Laurel et Hardy sans Laurel OU sans Hardy? Il existe un film, un long métrage dans lequel Hal Roach avait tenté de placer Hardy en collaboration avec Harry Langdon... Il vaut mieux ne pas en parler.