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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 09:37

Adaptée d'une pièce à succès, et mettant en scène le couple magique Kim Novak et James Stewart, on s'attendrait à ce que ce film soit une merveille, jugez plutôt: une comédie sentimentale dans laquelle une jeune sorcière (Kim Novak), flanquée de sa tante (Elsa Lanchester) et son frère (Jack Lemmon) s'attaquerait à la séduction d'un brave homme un peu conservateur mais si charmant (James Stewart), et bien sûr ce dernier n'a pas la moindre idée que ses nouveaux amis sont des pratiquants de la sorcellerie...

Oui, ça sonne bien. Mais si le film possède un charme certain et un ton doucereux gentiment farfelu, quelque chose ne se fait pas. Et on reste le derrière fermement coincé entre deux chaises, devant un film qu'on aimerait aimer, et qui prend vie occasionnellement... Quand Jack Lemmon a un peu plus qu'un statut de faire-valoir, par exemple... Quand Elsa Lanchester se lâche, bien entendu... Et quand James Stewart est loin de Kim Novak. Parce que si je suis le premier à trouver de l'alchimie aux deux héros de Vertigo, je dois dire qu'ici, Kim Novak ne me convainc pas une seule seconde.

Quine, qui comme Wilder avait souvent des envies de pousser un peu les limites de la censure, truffe sa mise en scène souvent atypique de moments qui signifient clairement beaucoup plus que ce qu'ils montrent, et l'idylle entre les deux héros est on ne peut plus charnelle, grâce à de petites touches, comme le plan des pieds entrelacés ci-dessous. Sa vision du New York underground est assez cocasse, mais la question que je me pose est la suivante: que fait Philippe Clay ici?

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie