
Rien à voir avec la série de films (?) du même nom, ici nous sommes face au démon de la voiture tel qu'il sévissait dans les années 20: Tom Brown (Reginald Denny) est comme beaucoup de ses contemporains, un jeune homme moderne, fasciné par la vitesse: dans la première séquence, il fait la course avec d'autres automobilistes croisés sur la route, sauf qu'ils ne sont pas au courant! Du coup, il provoque un accident, et... rencontre la femme de sa vie: Dorothy (Barbara Worth) et son père (Claude Gillingwater) vont secourir le jeune homme de la carcasse encore fumante de sa voiture... Et repartir peu après vers la Californie, laissant derrière eux le jeune homme décidé à les retrouver un jour.
Ils le laissent aussi changé: car s'il se remet de son accident, il a une séquelle inattendue: il est désormais totalement allergique à la voiture. Et ça tombe mal, car le vieux Smithfield, le père de Dorothy, est justement un constructeur automobile. Qund il arrive en Californie, au prix d'innombrables quiproquos, Tom est pris par erreur pour un célèbre coureur automobile: ça améliore sensiblement son crédit auprès de la famille Smithfield, mais ça n'arrange pas sa phobie des véhicules motorisés...
Denny était, à la Universal, une vedette solide de films qui alliaient avec adresse et savoir-faire la comédie et le film sentimental léger; c'est exactement une bonne description de ce film très réussi, et très soigné, dans lequel on suit avec plaisir l'excellent acteur, dans un portrait pertinent d'une folle époque où modernité rimait avec vitesse, et où il fallait être casse-cou pour réussir; réussir, c'est forcément ce qu'on souhaite à Tom Brown, aussi bien dans sa quête amoureuse, que dans la course automobile inévitable à laquelle on se doute qu'il est bien obligé de participer! Dans un style assez proche de celui des films de Harold Lloyd, c'est une belle surprise...