
Dans une petite (mais alors petite!) ville rurale, un garçon d'hôtel apprend que son établissement va accueillir la prestigieuse miss Glory. Le garçon, qui rêve de s'élever socialement, se met à rêver tout court... Et l'hôtel et son personnel se parent d'un design art déco...
Le générique (privé de toute mention de l'équipe) annonce que le film est inspiré des designs de Leadora Congdon, mais cette dernière se dérobant systématiquement à toute recherche, je pense qu'il ne faut pas aller plus loin: de toute façon, ce troisième film d'Avery (et premier en couleurs) est un rêve, justement, un voyage onirique dans un monde qui se situerait à la jonction entre la médiocrité de l'Amérique profonde, et la fausse sophistication d'un art déco qui est soutenu par les snobs de tout poil.
C'est un choc de cultures, de civilisation même, mais pour la majorité du film, ça marche admirablement. Ces personnages ont tous l'air d'être sortis des couvertures de quelques magazines contemporains, et pour son premier film en couleurs, Avery se paie le luxe de poser ses animations sur un décor en noir et blanc. Enfin, la veine caricaturiste d'Avery et de son équipe se déchaîne pour dégonfler la préciosité et la sophistication de leurs designs...



