
Il y a dans ce film court (19 minutes) un parti pris de non-subtilité, qui renvoie à tout un courant du cinéma, dans lequel se sont parfois illustrés, chacun à sa façon, Javier Fesser, Jan Kounen, Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, et même Terry Gilliam. Donc ça commence bien, mais... J'ai dit non-subtilité, et c'est vrai, donc ça peut aussi rebuter un poil.
Ca commence de façon fort charnelle, mais la scène torride est une fausse piste... Jusqu'au moment ou la dame (Géraldine Martineau) mord de façon très sauvage le monsieur (Moustafa Benaïbout) qui ne s'y attendait pas. Le lendemain, Daphnée doit donc laisser momentanément Karim pour rejoindre ses parents, mais le jeune homme décide de lui faire une surprise et se cache dans le Scénic avec du champagne, répétant son texte: "Surprise!" pour se préparer au bon moment.
Il entend donc sa fiancée inviter un homme dans sa voiture, les entend parler avec une complicité troublante, et... les entend arriver, discuter avec les parents, puis... il entend le coup violent porté par Daphnée à la tête de l'autre homme. Après, ça vire au grand d'importe quoi comme il convient à un film burlesque sur l'anthropophagie des aristocrates... Delicatessen, en moins soigné, rencontre ici la bande dessinée Les Crannibales de Jean-Claude Fournier.