
Le deuxième film de Roach qui présentait l'acteur Max Davidson est l'un des deux plus connus, puisqu'il a été édité dans un coffret consacré à Laurel et Hardy, dans la section des bonus: et pour cause, l'idée était de Stan Laurel à l'époque où, juste avant de devenir partie intégrante du duo le plus important de l'histoire du cinéma de comédie, il envisageait de rester dans l'ombre, en écrivant et mettant en scène. Ce film, très réussi, est beaucoup plus explicite que le premier quant à son exploitation savamment consciente des stéréotypes culturels juifs...
Max Davidson y incarne un père de famille qui accepte de donner sa fille (Martha Sleeper) en mariage à un jeune avocat débutant (Gaston Glass), à la condition que celui-ci gagne un procès. En attendant de caser sa fille, Papa Gimplewart tente de faire en sorte de faire travailler ses deux fils, Abie (Jess De Vorska) et Junior (Johnny Fox), qui sont deux incapables. dans un premier temps, il achète un camion pour Abie, puis essaie différentes combines avec Junior: l'une d'entre elles, désastreuse, consiste en une tentative d'escroquerie à l'assurance. Ce qui amènera bien sûr Papa Gimplewart au tribunal, où il fera face à un redoutable accusateur, en la personne de son futur gendre...
Bien que pour une fois, Davidson ne soit pas flanqué de Spec O'Donnell dans le rôle de son fils (Johnny Fox est moins bien percutant), le film est très drôle, d'une logique et d'une fluidité imparable. La scène la plus drôle est celle durant laquelle le père et le fils prétendent que ce dernier est paralysé, avec deux agents d'assurance (dont Eugene Pallette) qui plantent des couteaux et autres instruments tranchants, d'abord dans une fausse jambe, puis dans l'authentique membre du fils... A noter, le rôle important joué par Jess De Vorska, un acteur déjà aperçu dans le film précédent, et qui comme Martha Sleeper reviendra souvent.

