
Le passage progressif au long métrage, qui n'était pas donné à tout comédien à l'époque, se fera pour Harry Langdon par le biais d'un allongement de ses films, un peu à la manière de Chaplin, qui avait commencer à expérimenter avec des trois bobines avant de se lancer dans The Kid. De fait, les derniers courts en deux bobines de Langdon, tous réalisés par Harry Edwards sur des idées de Capra et Ripley, comme si les têtes étaient déjà ailleurs, tournent un peu en rond. Certains toutefois sont excellents. la plupart continuent à exploiter l'alchimie entre Langdon et son complice Vernon Dent, qui savait tout faire, et on retrouve souvent Natalie Kingston.
Pas dans Plain clothes toutefois... Ce premier crédit de Frank Capra (scénariste avec Arthur Ripley) est une histoire invraisemblable, dans laquelle Harry est un policier infiltré malgré lui dans la famille d'escrocs de sa petite amie (Clair Cushman). Il fera le ménage, malgré lui aussi, et se conduira en héros. Par hasard. Notons que si Harry affronte effectivement une bande de vilains messieurs dont le plus menaçant est bien sûr Vernon Dent, c'est sa future belle-mère qui semble la plus redoutable... Une menace qui se précisera en quelque sorte dans le long métrage The chaser en 1928.