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23 octobre 2020 5 23 /10 /octobre /2020 10:38

Les aventures tout sauf mémorables de deux troufions (Wallace Beery, Raymond Hatton), engagés malgré eux dans le conflit mondial, et cherchant par tous les moyens à échapper à toute forme d'héroïsme...

Perdu depuis longtemps, le film est aujourd'hui de nouveau visible à la faveur de la découverte à Prague de trois fragments, dont deux sont assez longs. Il en subsiste désormais 23 minutes... Il est sûr que le film à l'époque de sa sortie était bien plus intéressant que ne nous laissent imaginer les fragments disponibles, sur lesquels on ne va paradoxalement pas s'appesantir, car ce film est désormais condamné à n'être qu'un prétexte, un de plus, pour parler de Louise Brooks.

Pour commencer, rappelons les faits: à la faveur de trois films Européens (Die Büchse der Pandora mieux connu ici sous le titre de Loulou, Das tagebuch einer Verlorenen ou Journal d'une fille perdue, et enfin Prix de beauté, les deux premiers de G.W. Pabst, le dernier d'Augusto Gennina), on a de l'actrice une image assez erronée, celle d'une star ultime du cinéma muet. ..Ce qu'elle est effectivement pour ces trois productions! Pourtant quand Pabst l'engage, c'est une starlette lessivée, qui n'a absolument pas percé malgré un important nombre de participations à des films de premier plan... Elle a vu son rôle amoindri dans son dernier film Américain, the The Canary murder case qui aurait pu lui apporter une plus grande notoriété, et sa voix (il était partiellement parlant) doublée par quelqu'un d'autre... En retournant aux Etats-Unis en 1930, ça a été pire: condamnée à interpréter des tout petits rôles dans des films peu glorieux, puis à ne jouer que dans des films produits à l'écart des grands studios, Louise Brooks a fini par prendre sa retraite en 1938. Si tout le monde s'accorde à reconnaître aujourd'hui l'importance en particulier de sa période muette, il est triste de constater que tant de films de tout premier ordre (The American Venus, de Frank Tuttle, ou The city gone wild, de James Cruze) n'aient pas survécu, tout comme il est embarrassant de voir que jusqu'à 1928, elle a surtout été considérée comme une aimable silhouette à laquelle on confiait des rôles, disons, "esthétiques"... 

C'est le cas ici, où elle interprétait une paire de jumelles, Griselle et Grisette, dont seule une a survécu au cruel destin de la pellicule nitrate, et encore: devenue le seul argument sérieux pour regarder ces 23 minutes, Louise Brooks n'y apparaît (plus ou moins vêtue d'un affriolant tutu noir) que durant deux minutes...

Image 1: Grisette, image 2: Griselle

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1927 Comédie Première guerre mondiale Louise Brooks