/image%2F0994617%2F20201026%2Fob_267df1_5.jpg)
Tex Avery ou Bob Clampett étaient abonnés aux courts métrages qui étaient des faux documentaires thématiques: voyages, exploration d'une idée ou d'un concept, etc... Généralement c'étaient des prétextes à gags, la série avait été initiée à la Warner par Avery (Land of the midnight fun, The isle of Pingo Pongo, Detouring America...), continuée par Clampett, et Avery lui-même avait avec succès importé le concept à la MGM...
C'est pourquoi il est assez étonnant de voir Jones s'y prêter, lui qui a souvent fait passer les personnages avant le gag, au point d'assujettir totalement les prétextes à rire aux caractères présents dans ses films. Le film est une sorte de mise à jour du comportement des Américains face aux restrictions et aux menaces qui pèsent sur ce qu'on a appelé le "home front", l'intérieur des Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale...
Comme d'habitude cela repose donc sur une forte dose de gags visuels, de trompe-l'oeil, d'associations d'idées... Mais cette fois l'absurde en est inconfortable, souvent froid, et c'est accentué par le fait que Jones n'y utilise aucun décor et y schématise tous ses personnages. Le ton aussi est très adulte, comme si le metteur en scène y recyclait des gags utilisés pour la série animée Snafu qui était destinée au service des armées, et à laquelle les animateurs WB avaient participé...
/image%2F0994617%2F20201026%2Fob_b98bda_the-weakly-reporter.jpg)