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Voici un film fait à l’économie, avec des acteurs non professionnels ou débutants, et un décor « naturel » (une villa du nord de Marseille, et les quartiers environnants), réunis autour ‘un marivaudage simple : Fleur est une jeune femme qui vient passer des vacances dans la villa d’un proche, et qui secrètement ambitionne de trouver l’âme sœur. Elle rencontre Venus, une Russe bohême qui est arrivée à Marseille pour retrouver un petit ami, qui entretemps a développé une autre relation : elle n’a pas de lieu où dormir, Fleur la timide invite donc Venus l’extravertie à loger en sa compagnie et à bouleverser son quotidien. Très rapidement, Venus va communiquer sa soif d’amour à son amie et elles vont donc pouvoir se consacrer à la séduction… d’un seul et même garçon, le taciturne Bonheur, un ami du frère de Fleur qui passe par là pour randonner dans les collines…
Ca aurait du être un film troublant sur l’appel des sens, ça ne l’est pas. Ca aurait pu être délicat, centré sur le naturel et les non-performances des comédiens, d’autant qu’on ne risque pas de s’y perdre : ils sont essentiellement quatre… Mais non, en fait de naturel on a surtout de la gaucherie, et des dialogues idiots baragouinés sans conviction par des comédiens auxquels on a sans doute imposé de voir toute l’œuvre d’Eric Grohmer.
Emmanuel Mouret, qui aime Lubitsch, fera mieux.
…Ouf !