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Je ne vais pas, en dépit d'une forte envie, céder à la facilité qui consisterait en un jeu autour de l'expression "grand souffle", je vais me contenter d'écrire que ce film en manque, justement, cruellement. Et comme le "Grand souffle" en question est celui du patriotisme (cette maladie étrange qui consiste à croire que son pays vaut qu'on meure pour lui), si en vigueur en cette saison 1915-1916, on se doute que l'oeuvrette est un peu pale.
Madame Jeanne Duroc (Musidora) arrive en Provence et elle est secourue lors d'un problème, par un voyou (René Navarre) qui empêche ses collègues de lui faire du mal. Reconnaissante, elle promet à la mère du jeune homme de le faire revenir dans le droit chemin.
...et le droit chemin, c'est celui des tranchées! On assiste donc, dans un film que Ravel tourne dans de glorieux paysages qu'il peine à utiliser, à l'insistance d'une femme vertueuse pour que l'homme qu'elle aime aille se faire flinguer! Cruel destin, que celui d'un couple dans un mélo crétin. Reste le plaisir de voir Musidora en pré-Irma Vep, qui donne la réplique à René Navarre, post-Fantômas!