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Un an avant le rapprochement de Laurel et Hardy, ce dernier continue à jouer les utilités, mais il est de plus en plus proche de devenir une vedette à part entière; ici, la star officielle est Glenn Tryon, mais d'une part le casting tient plus de ce qu'on appelait un all-star, avec Hardy et Martha Sleeper pour compléter, et d'autre part le rôle de Tryon a été considérablement raboté dans les copies qui survivent, tirées d'une version d'une bobine effectuée une fois Hardy devenu célèbre...
Tryon a un métier qui ne le remplit pas de satisfactions: il est le responsable de la garderie d'un grand magasin. Et il a horreur des enfants... Quand une cliente décide de se séparer de son fils (!!!!!), elle le lui laisse, car c'est son métier! Il s'en débarrasse, et apprend plus tard que le petit a été adopté par ses voisins (Hardy et Sleeper), qui viennent tout juste de se marier...
On passera sur l'improbabilité phénoménale du film, ce qui compte dans ce qu'il en reste, c'est Hardy: la façon dont il compose un personnage à l'écart de tout ce qu'on lui demandait de jouer à l'époque (c'est-à-dire des gros, et si possible des bien méchants), avec sa délicatesse et sa timidité... il est touchant en père-par-hasard, aussi attentionné que gaffeur. Hardy avait la réputation d'être le plus doux des hommes... Eh bien ça se voit. Quant à Martha Sleeper, elle est comme d'habitude, c'est-à-dire brillante avec un timing parfait...
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