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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 09:16

Un théâtre présente une revue de music hall: on va alterner entre les coulisses et la scène, en suivant principalement trois personnages; le régisseur, une grosse brute (Oliver Hardy), l'accessoiriste, une personnage lunaire (Larry Semon) et l'actrice principale de la revue (Lucille Carlisle)... De temps à autre, le film se promène dans le public où certaines personnes se distinguent.

Tiens, une fois de plus le modèle de Chaplin est évident, mais je n'aurai aucun scrupule à le dire: ce The show est nettement plus intéressant que le film éponyme de Chaplin, auquel il pique sans vergogne l'idée d'interpréter un certain nombre de personnages en plus de son accessoiriste. Le Chaplin était il est vrai largement basé sur les souvenirs de music hall anglais de son auteur, et il a été tourné en 1915, autrement dit une éternité avant celui-ci.

Cette fois encore on peut exprimer des doutes sur l'opportunité pour Semon d'interpréter le personnage principal, et la structure manque encore une fois de colonne vertébrale, mais il y a une troublante envie de faire du cinéma, ici: le film, très ambitieux, prend son temps pour installer le décor, filmé dans l'ouverture depuis le public. Et le final (qui est un rêve) est spectaculaire, avec un certain nombre de gags et de cascades spectaculaires liées à un train! C'est sans doute à la fois un des meilleurs films de son auteur, en même temps qu'un témoignage sans appel sur les raisons qui précipiteront sa chute: son comique extravagant devait coûter cher, très cher...

Reste à rappeler ce qui est une obsession pour Larry Semon: les gags "colorés"... Qui consistent le plus souvent à souligner de façon embarrassante les différences de couleur entre acteurs blancs et noirs, ces derniers étant cantonnés bien entendu dans les rôles subalternes; ici, c'est d'une part une camériste noire qui se retrouve blanchie par de la poudre de maquillage, et sinon le public se voit transformé en une troupe de Al Jolson par un accident qui implique de la suie. Autre temps... etc.

 

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Published by François Massarelli - dans 1922 Muet Larry Semon Comédie Laurel & Hardy **