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Jonathan Demme a décidé de réaliser un remake, et Regina Lambert est en vacances à la Martinique, loin de son mari Charles. Quelque chose qui nous en dit long sur le fait que son mariage, qui ne date que de trois mois, a du plomb dans l'aile... Pendant ce temps, Charles est, justement, tué: défenestré d'un train... A Paris, Regina va apprendre la tragique nouvelle et faire la connaissance d'un certain nombre de personnes qui lui veulent pour la plupart du mal: un fonctionnaire Américain (Charles avait, entre autres, un passeport Américain), des barbouzes, un mystérieux touriste Américain... Tous en ont-ils après elle, ou après une mystérieuse somme d'argent que Charles aurait dissimulé?
Toute personne qui a vu Charade sait: argent, marché aux puces, timbres, etc.
Toute personne qui a vu Charade n'a aucune envie qu'on en fasse un remake.
Toute personne qui a vu The truth about Charlie sait que la personne qui n'a pas envie de voir un remake de Charade a bien raison...
Des raisons, en voici d'ailleurs: Demme voulait surtout réaliser un film à Paris, en hommage à la Nouvelle Vague. Donc certains des cinéastes de la dite tendance sont représentés, cités, ou bénéficient d'allusions (un Docteur Resnais, par exemple, lu sur un agenda). Quand comme moi on n'aime pas les films de la dite nouvelle vague, la sympathie a du mal à se mobiliser... Sinon, le cinéaste, un documentariste reconnu et plus que respecté, a cru bon de brouiller les pistes en adoptant un faux point de vue "urgent" avec prises de vue à la hussarde, et... il se plante à tous les coups. Certes, Thandie Newton, excellente comme d'habitude, n'est pas en cause, mais cette intrigue avait besoin de la magie et de l'illusionnisme, pas de cinéma vérité! La caméra qui bouge tout le temps ne fait que souligner le factice, au lieu de l'enrober de magie...
Enfin, il faudra expliquer aux Américains: non, nous ne sommes pas obsédés par ce brave Charles Aznavour (ou les films de Trufo). Et non, le béret, sans façons. Malgré toute l'affection que je garde pour le réalisateur de The silence of the lambs et Stop making sense, je nomme ce film le navet du jour.