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Rien à voir avec Shakespeare... Dans une ville moderne, un homme (Billy Quirk) voit en face de chez lui une femme (Blanche Cornwall) qui signale à son mari son amour en lui envoyant des baisers. C'est touchant, sauf qu'il ne voit pas le mari et il prend donc les baisers pour lui... Il saisit un prétexte (un livre qu'elle a fait tomber depuis sa fenêtre) pour s'inviter chez elle. Elle lui explique la situation, il finit par comprendre, et sort. D'autant qu'elle lui a dit que son mari (Darwin Karr) était fort baraqué... Sauf que, d'une part, le voisin dépité oublie son parapluie; et d'autre part le mari revient inopinément, ce qui enclencher une série de quiproquos car à chacun de ses allers-retours, le voisin oubliera un détail et à chacune de ses interventions le mari sera de plus en plus soupçonneux...
On n'imagine pas Griffith faire un film comme celui-là: d'une part il aurait refilé le bébé à Sennett, d'autre part même ce dernier aurait très vite choisi de jouer la carte du délire... Ici, le ton de la comédie est assumé depuis le début, mais la situation s'installe en douceur, avant que la comédie ne dégénère. On pourrait trouver des griefs: Bily Quirk, par exemple, est un peu trop enclin à utiliser la grimace comme principale forme d'expression, mais ce n'est pas grave, car c'est Blanche Cornwall qui mène (plutôt adroitement) la danse...
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