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Un homme du Sud (Nick Nolte), dont la vie est en pleine déconfiture, apprend a tentative de suicide de sa soeur jumelle... Ce n'est pas la première fois, et dans une famille meurtrie, ce n'est pas non plus le premier drame. Il doit se rendre à new York où elle vit, afin de rencontrer le Dr Lowenstein (Barbra Streisand), la psy de Savannah, car cette dernière fait un blocage sur tous ses souvenirs. Tom sera donc la mémoire de sa soeur, et va du même coup vivre deux expériences inattendues: d'une part, il va subir une thérapie imprévue, et d'autre part, il va tomber amoureux...
S'il fallait définir un genre pour ce film (drame sentimentale psychanalytique à révélations dosées?) ce serait une catastrophe, car personne n'aurait envie de le voir! Or c'est une merveille de délicatesse, avec quelques défauts, on ne demande pas la lune et c'est aussi le deuxième film d'une relative novice, après tout... Novice? Voire! Barbra Streisand, qui a produit et réalisé en plus d'interpréter, sait parfaitement ce qu'elle veux, donc si parfois l'impétuosité rocailleuse de Nolte nous énerve (un peu) c'est qu'il est comme ça. La réalisatrice a repris à son compte la méthode d'un Wyler, dont elle a admiré le talent quand ils ont tourné Funny girl ensembles, en la mâtinant de sa propre démarche: des séquences construites autour des personnages, des personnages construits autour des acteurs, et avec une préparation par des semaines intenses de répétition...
Et la réalisatrice, mine de rien, aborde des sujets qu'on n'attendait pas y compris de ces "thrillers psychanalytiques", qui sont souvent plus vides qu'autre chose. Ici, c'est par hasard qu'on découvrira les secrets de la famille Wingo, des secrets enfouis dans la vase des marécages de Caroline du Nord...
Le résultat est là, comme dans Yentl, qui il faut le reconnaître partait de bien plus loi, étant à la fois une comédie musicale ET reconstitution réaliste! On s'attache fortement à ces personnages, et on fermera les yeux sur l'avalanche occasionnelle de bons sentiments. Et le fait est que le film nous montre, sans crier gare, un parcours psychologique qui prend un tournant inattendu et qui passe par l'un des univers les plus absents de toute l'histoire du cinéma! la fragilité masculine... L'approche de la mise en scène nous laisse assez convenablement baba, bien plus que la détestable mode vestimentaire de l'époque...
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