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  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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24 août 2021 2 24 /08 /août /2021 09:09

Une jeune modèle (Midori Mako) présente une exposition de photographies: elle avoue avoir outrepassé un peu les limites de son bon vouloir pour prendre des poses érotiques, enchaînée, livrée à la caméra; elle rencontre un homme aveugle (Eiji Funakoshi) qui inspecte avec les doigts chaque recoin d'une statue la représentant, posée dans le lieu de l'exposition. Plus tard, elle veut se faire masser: le masseur qui vient pour elle est le même homme. Il la drogue, la kidnappe, et la séquestre avec l'aide de sa maman dévouée (Noriko Sengoku). Il pense qu'elle a un corps parfait et a décidé de la sculpter...

Pour bien qu'on comprenne l'implication dans cette dernière info, je rappelle donc que le protagoniste dont il vient d'être question est aveugle. Pour lui, "voir" le corps de la jeune femme implique de le toucher, afin d'en reproduire les contours. Et le studio dans lequel il va la sculpter est un endroit monstrueux, impossible, une sorte d'immense atelier dans lequel la décoration est faite de corps féminins entièrement nus, gigantesques, et de myriades de détails, nez, yeux, seins, mains, en grappes sur les murs: c'est très perturbant. 

Le film nous conte, avec trois personnages, la possession artistique. D'un modèle par l'artiste, mais aussi le contraire. Le geste artistique y est un acte de violence barbare, contre le gré de la jeune modèle. On tourne assez rapidement autour de la notion de viol, parce que dès leur première entrevue, le sculpteur confond l'acte technique de reconnaissance (le toucher) et l'expression de son désir. Et le modèle ne tarde pas à le suivre dans cette direction...

Il faut donc s'accrocher, d'autant que le geste artistique dont je parlais tout à l'heure, finit par dégénérer en fiesta un peu cannibale, ce qui était peut-être attendu, mais reste quand même un peu lourd à digérer. Peut-être cela passera-t-il mieux avec une solide dose d'humour...?

 

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Published by François Massarelli - dans Yasuzo Masumara Mettons-nous tous tout nus