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Les deux parents d'une famille bien comme il faut sont inquiets: leur fille a une tendance à disparaître, pendant plusieurs jours, sans crier gare. Ils s'en émeuvent et tentent de la retrouver notamment en s'adressant à une association de parents d'enfants fugueurs, où on met tout en oeuvre, y compris un profilage psychologique autour des drogues, pour permettre aux parents de retrouver leur progéniture. Pendant ce temps, celle-ci passe des auditions, et chante...
C'est plus qu'une comédie: c'est un film rigolard, vu par un iconoclaste Tchèque qui est à la fois tut content de croquer la bonne société de Long Island, et rigoureux dans la transposition de son style très distinctif. Comme dans ses films Européens, il utilise le montage pour juxtaposer et commenter les actions bien différentes des protagonistes, et bien sûr, appuie fort, très fort, sur le conflit des générations en cette période d'expérimentations, de liberté sexuelle, etc.
Ca passe par une audition aux contours pas très bien définis: quand se situe-t-elle exactement dans la continuité? Elle est présentée en alternance avec des séquences qui voient le couple de parents tenter de se lancer dans une quête improbable pour retrouver leur fille, et se déroule, fragment par fragment, brie par bribe, jusqu'à la fin du film. Comme Forman a principalement utilisé des jeunes acteurs non-professionnels, il a réussi un joli portrait quasi documentaire, autant que burlesque de la génération Woodstock! Avec les parents, en revanche il sort plutôt le vitriol... Dans leur quête de leur fille, il va leur arriver un certain nombre de tribulations peu glorieuses, et on n'oubliera pas de sitôt la séquence qui les voit essayer des cigarettes de drogue qui fait rire et qui rend nigaud, sous la responsabilité d'un professeur qui est un membre de la contre-culture, mais en costume... Là aussi, Forman tire le meilleur de ses acteurs, non professionnels... Il finit par nous prouver, au travers d'une scène de strip poker, que ce film a été plus ou moins vu du point de vue d'une adolescente, qui a à subir l'extravagance culturelle de ses parents décidément beaucoup trop "square" à son goût...
Mine de rien, s'il contraste fortement avec ses films ultérieurs, c'est un passage obligé de la filmographie d'un iconoclaste singulier, et en prime vous y verrez des têtes connues, même si c'est furtif. Kathy Bates, ou Tina Turner, par exemple...
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