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3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 16:30

Un fils de très bonne famille veut se marier avec la fille d'un boutiquier, sa mère (Alice Joyce) s'y oppose... Elle souhaite utiliser des stratagèmes pour empêcher ça, il n'est pas en reste: alors qu'il est supposé partir en Europe avec sa mère, le fils décide de lui échapper et de rester en ville pour se marier; de son côté, la mère envoie une cousine à sa place et incognito, revient elle aussi parce qu'elle a deviné les intentions de son fils... Les voilà tous dans la maison, la nuit, à se faire mutuellement peur: Jack, Mary, la mère, sa bonne (Zasu Pitts), et même un cambrioleur (Jean Hersholt) très au courant des allers et venues des gens de la haute, qui pensait trouver la maison vide, tout en prenant les deux femmes pour des consoeurs...

C'est à l'origine une pièce de théâtre, qui profite de la vogue des maisons hantées tout en proposant quelque chose de différent. D'une part c'est splendide, très réussi, avec les acteurs idéaux de bout en bout: Alice Joyce est parfaite en mère snob, Hersholt aussi en cambrioleur de luxe. Et Zasu Pitts en bonne évaporée est comme à son habitude un régal permanent, et elle est d'ailleurs avec son regard absent le principal vecteur de la comédie. 

Sans parler du fait que ce film est le deuxième à ma connaissance à opposer l'actrice à Jean Hersholt. Qu'il est plaisant de les retrouver ensemble... Si Melville Brown, relativement habile artisan, ne se distingue pas par la mise en scène, on profite ici du savoir-faire acquis par les studios Américains au niveau de la photo de John Sturmar, largement nocturne: l'influence des films européens y est savamment diluée dans 'efficacité Américaine. Si ce film n'est pas The cat and the canary, il reste un vrai plaisir, un petit bijou de comédie bien dosée.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie 1928 **