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A Manhattan, un journaliste qui travaille à l'agence France-Presse, Moreau (Jean-Pierre Melville) fait équipe avec un photographe à la réputation désastreuse, Delmas (Pierre Grasset) pour retrouver la trace d'un diplomate Français de l'ONU dont l'absence a été très remarquée et commentée; ils cherchent d'abord dans les nombreuses maîtresses de l'homme, et commencent un long périple nocturne dans les rues toujours actives de la ville...
Melville traque les noctambules et lâche deux hommes parfaitement compatibles avec la vie de la nuit New-Yorkaise, aux trousses d'un insaisissable (et pour cause: il est mort) diplomate, qui devient le prétexte d'un jeu du chat et de la souris entre cynisme et morale, entre la docilité d'un Moreau qui ne veut pas faire de tort à la diplomatie française, ou à la famille d'un mort, et Delmas, le buveur et coureur qui jongle avec l'idée de devenir riche en publiant des photos douteuses... Et on se demande bien ce qu'on est venu faire devant un film pareil.
Il faut dire que je soupçonne que les véritables motivations de Melville, qui semble avoir improvisé son film à New York, soient surtout de filmer Américain! D'où des trous béants, occupés à nous montrer des taxis, des gens qui prennent des taxis, des gens qui sortent de taxis... C'est raté, du début à la fin. Melville retournera tourner en France, et accumulera les oeuvres de premier plan... Tant mieux.