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Avec cette adaptation cinématographique d'une des plus lourdes pièces de Shakespeare, le cinéma Anglais se démarque de deux façons de ses homologues Français, Italiens, Américains et autres: tous utilisaient Shakespeare pour rehausser leur prestige, alimenter la distribution en films de tous genres, à moindres frais, et traitaient les sujets en condensant de manière dramatique, puisque la plupart de films à ce stade ne dépassaient pas une bobine. Ici, on passe à deux, et ça change tout puisque Benson multiplie les scènes et réussit en 25 minutes à donner une meilleure idée de la continuité de la pièce...
Mais il y a l'autre point qui fait la différence: Benson était un homme de théâtre, sa troupe s'était spécialisée dans l'oeuvre de Shakespeare, et... bien souvent, voire quasi-systématiquement, ce film est une captation de scènes, jouées à la va-vite (mais on peu effectivement lire le texte sur les lèvres assez souvent...), et ce n'est pratiquement jamais du cinéma.
On notera une étrange ironie: la fin est perdue, on ne pourra donc pas voir Benson, en roi meurtrier et fou, clamer sans le son qu'il donnerait son royaume pour un cheval.