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Une poule qui tient une station service reçoit la visite d'un coq qui n'est autre que Megga Phone, le célèbre producteur; il lui laisse une carte, l'invitant à venir le contacter si elle veut devenir actrice: ça tombe bien, elle en rêve... Elle se met donc en route pour Hollywood...
On dit souvent que Freleng représente volontiers la part la plus mièvre des productions de Leon Schlesinger, je n'y crois pas une seconde. Non, je pense même que c'est Chuck Jones, parmi les réalisateurs de l'âge d'or, qui tient le pompon à ce niveau... Freleng, lui, est un animateur de la colère, de la rancoeur, souvent face à la bêtise ou à la frustration... Quatre choses, à mon avis, peuvent aisément l'illustrer: Yosemite Sam, pour l'ensemble de son oeuvre, est une machine à perdre son sang froid devant Bugs Bunny; Sylvester, anti-héros et victime des agissements de plusieurs terroristes dont une souris diabolique et un canari ignoble; enfin, deux films, le superbe Back Alley Oproar et ce film précisément, complètent le tableau...
Place donc au lamentable périple Hollywoodien d'une apprentie actrice (qui, fidèle aux gags établis par Tex Avery, imite tour à tour Hepburn et Garbo), qui est issue d'un milieu tellement minable qu'elle rêve d'en sortir, et dont la carrière n'existera tout bonnement pas. Mais la visite d'Hollywood nous permettra de nous délecter de quelques caricatures, et le final en forme de retour à la réalité recèlera un gag d'une extrême violence, injuste, inattendu... et assez rigolo.
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