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22 avril 2022 5 22 /04 /avril /2022 18:49

Deux jeunes femmes modernes ont décidé d'attraper en marche le train de la mode de la culture physique, et elles présentent à leurs amies (ainsi qu'à deux cousins collet monté qui qui ont des vues sur elles) un avant-goût de leurs activités: des tableaux vivants courts vêtus. La chose arrive aux oreilles de leur oncle et tuteur, qui ne souhaite pas que ses deux pupilles aillent dans cette direction, pour des raisons morales. Elles décident de le tromper en prétendant qu'il a mal compris et qu'elles étudiaient la sculpture académique, et proposent même de lui offrir une de leurs créations... Elles doivent donc engager vite fait bien fait deux fausses statues afin de rectifier le tir...

Ce sont, bien sûr, Carl Schenstrom et Harald Madsen qui vont jouer ce rôle, propice à bien des gags (et on les aura tous) mais ils vont aussi faire deux choses qui sont judicieuses: d'une part, étant respectivement contorsionniste et gymnaste, ils vont prendre en charge les cours de culture physiques, entourés donc de jolies filles en maillot comme c'est la règle chez Lauritzen; d'autre part, ils vont, et c'est peu courant, séduire les deux cousines, jouées d'ailleurs par deux authentique jumelles: car chez Lauritzen, comme les héros ou la syllabe de son prénom pseudonymique, les jeunes gens qui fournissent le plus souvent la partie "sentimentale" de ses comédies vont toujours par deux...

C'est un film assez court, conventionnel mais drôle, et le titre qui imite celui d'un documentaire Allemand qui avait du faire un joli scandale (on y enlève le maillot en permanence) montre bien que Lauritzen s'y préoccupe d'exploiter une mode qui s'incorpore assez bien dans son style de comédie... Mais ce qui compte, comme d'habitude, ce sont les deux héros qui trouvent ici un rôle physique à leur mesure. La démonstration des prouesses physiques (un peu améliorées, mais basées sur d'authentiques exploits, à commencer par l'impeccable grand écart de Schenstrom) est en particulier une séquence étourdissante... Et puis contrairement aux autre protagonistes masculins du film, on les aime, ces deux-là, que voulez-vous. Et dans ce film, Lauritzen qui ne les a pas toujours gâtés, leur a concocté une drôle d'entrée en matière sous forme de rêves à répétition (ils font d'ailleurs les mêmes) qui les voient régner sur une troupe de jeunes femmes, manger à leur faim et même séduire... Autant de prémonitions, annoncées par des fondus enchaînés entre les deux vagabonds et la paire de jumelles.

 

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Published by François Massarelli - dans 1928 Muet Lau Lauritzen Comédie Schenström & Madsen